La troisième étape de cette étude visera à présenter un essai de restitution des premières voies de communication qui permettaient de relier entre eux les sites archéologiques contemporains et d’accéder aux différentes ressources sises sur leurs territoires ou en dehors de ceux-ci.
Présentation géographique de la commune
Le territoire de la commune de Lumio s’étend sur une superficie de 19,5 km², délimité au nord et à l’ouest par le littoral. La limite est est formée par une ligne de crête qui domine toute la commune et enfin c’est le cours du Fiume Seccu qui en constitue la limite sud.
Le littoral
Le littoral de la commune se développe du nord à l’ouest sur près de 17 km de long. La côte est essentiellement rocheuse, sauf aux embouchures des fleuves ; ceux-ci charrient en effet de l’arène granitique voire des galets pour les plus vigoureux, qui, en s’accumulant forment des plages. Les principales criques du littoral ouest de la commune constituent autant d’abris pour des embarcations, lors de coup de vent d’est et particulièrement la Punta Spanu. Il est à noter que les mouillages par vent d’est sont rares en Balagne puisqu’au nombre de trois avec l’Ile Rousse et la Revellata. En revanche, par vent de secteur ouest - sud - ouest qui est dominant toute l’année, seul Sant’Ambroggio offre un abri. Lors de ces coups de vent d’ouest, la Punta Spanu constitue, elle, un danger. Pour terminer cette description du littoral, l’on se doit de mentionner la présence d’une île, celle de Spanu, longue de 220 m et large de 100 m, séparée de la Punta, par un petit bras de mer de 65 m mais aussi de quelques petits îlots, comme celui situé non loin de l’embouchure du Fiume Seccu.
Le relief
Le territoire de la commune s’étage ainsi du niveau de la mer jusqu’à l’altitude de 563 m qui correspond au sommet du Capu d’Occi. La limite communale est formée, dans sa partie haute, par cette limite naturelle qu’est la ligne de crête passant par le Capu Bracaghju (556 m), se poursuivant vers le Capu d’Occi, puis vers le Capu Luna Piana (345 m). Des lignes de crêtes secondaires partent en étoile de cette ligne de crête principale : abruptes au début, elles se terminent mollement non loin du littoral, isolant six vallées littorales. Néanmoins, deux grands ensembles se dégagent : une grande partie du territoire de la commune est tournée vers la vaste plaine alluviale de Santa Catalina, dont la limite nord est constituée par l’interfluve regroupant la Capu Bracaghju, le Capu d’Occi puis descendant vers le Monte Ortu (213 m). Le reste du territoire de la commune, lui, occupe un autre ensemble géographique, la petite vallée littorale de Sant’Ambroggio.
Le réseau hydrographique
Il se compose de cinq cours d’eau, se jettant dans la mer. Le premier , long de 1500 m se forme dans le thalweg, en contrebas de la Bocca di Forcolina et débouche un peu après la plage de Sant’Ambroggio. Le second prend naissance en contrebas du col situé entre le Monte Ortu et A Fuata et débouche sur le littoral 1,7 km plus loin. Le troisième prend sa source sur les flancs du Monte Ortu et se jette dans la mer à l’Arinella. Le quatrième se forme sur le flanc est du Monte Ortu, passe au pied de Malacucina, puis non loin de la station d’épuration et de la décharge de Lumio et débouche dans la mer dans une petite crique rocheuse bien découpée. Le cinquième est le Fiume Seccu qui se distingue des précédents puisqu’il ne prend pas sa source sur le territoire de la commune de Lumio mais au fond de la plaine alluviale de Santa Catalina, sur les flancs du Monte Grosso (1937 m d’altitude). Sur la commune de Lumio, il reçoit les eaux des ruisseaux de Falasca, Patricciola et Canapile, avant de se jeter dans la mer au niveau de la plage de Sainte Restitude.
Les éléments structurants du réseau de communication
Les cols
Le col est la partie déprimée d’une ligne de crête, utilisée pour passer d’un versant à un autre. Sur la commune de Lumio, on trouve cinq cols principaux. Trois d’entre eux se tiennent sur la ligne de crête principale décrite plus haut. Ils permettent de sortir de la commune et d’accéder à un autre ensemble géographique que constitue la petite plaine d’Aregno - Corbara. Il s’agit du col situé à 402 m d’altitude, non loin de la chapelle Notre Dame de la Stella, entre le Capu d’Occi et la Capu Bracaghju. La Bocca di Forcolina (261 m) se situe entre le Capu d’Occi et le Capu Luna Piana. Enfin, le col situé entre I Monti et le Capu Luna Piana culmine à 251 m d’altitude. Les deux derniers cols principaux de la commune sont ceux situés sur cette ligne de crête secondaire bien marquée puisque fermant au nord la vaste plaine de Santa Catalina : il s’agit, pour le premier, du col se trouvant entre le Monte Ortu et A Fuata (177 m d’altitude) et le second est localisé entre le village d’Occi et A Fuata (environ 220 m d’altitude).
Les ports naturels
Les plages peuvent constituer des zones d’accostage privilégiées, selon les conditions météorologiques. On compte sept plages formées d’arène granitique et une de galets, celle de Sainte Restitude. Néanmoins, seules les plages principales ont pu remplir ce rôle éventuel : il s’agit de celle de Sant’Ambroggio, par vent d’ouest, de Porto Algajo et de Sainte Restitude, par vent d’est.
Les ponts
Nous l’avons vu, de par sa nature et son caractère saisonnier, le réseau hydrographique ne constitue pas un obstacle aux communications, au niveau du franchissement de leurs cours comme pourrait l’être un fleuve très large. Cependant, ayant entaillé le relief, il conditionne et structure ces voies de communication. Ainsi, on trouve seulement un pont, celui permettant de traverser le cours du Fiume Seccu, le cours d’eau le plus important de la commune.
Le réseau actuel des voies de communication
Les routes
La Route Nationale 197 traverse le territoire de la commune, du sud-ouest au nord-est. Elle emprunte un pont afin de traverser le Fiume Seccu puis remonte dans un vallon jusqu’au village de Lumio. Elle passe la ligne de crête secondaire délimitant la plaine de Santa Catalina par le col situé entre le Monte Ortu et A Fuata afin de traverser la vallée littorale de Sant’Ambroggio qu’elle quitte près de Ribe grâce à un aménagement particulier de la route puisque celle-ci a été taillée dans le granite, dans les flancs de la dernière éminence qui jalonne cette ligne de crête. Elle permet d’accéder par une voie côtière à la petite dépression littorale de San Damiano. Un peu avant, une route descend de façon abrupte par une série de lacets afin de desservir la marine de Sant’Ambroggio.
La Route Départementale 71 quitte la RN 197 à la sortie du village de Lumio et emprunte quant à elle, l’autre col situé au pied de la butte d’A Fuata. Elle traverse la vallée littorale de Sant’Ambroggio en dominant la RN 197, et emprunte la Bocca di Forcolina qui donne accès directement à la plaine d’Aregno-Corbara. Cette route longe, à mi-pente, la ligne de crête sur laquelle se tient le Capu d’Occi, en s’élevant doucement (pente de 1°) puisqu’elle relie les deux cols culminant à 220 et 261 m d’altitude et distants de 1,8 km.
Le chemin de fer
Tout comme la RN 197, la voie ferrée pénètre sur le territoire de la commune au sud-ouest et traverse le Fiume Seccu grâce à un pont. Elle s’écarte ensuite de la route nationale en optant pour un tracé davantage côtier, longeant le littoral. Elle traverse ainsi la commune en ne montant pas plus haut que 54 m qui correspond au petit col où sont implantés les résidences de Cocody (« Orsu Longu » sur la carte topographique) à Sant’Ambroggio. Elle rejoint le tracé de la route nationale pour quitter cette vallée littorale puisqu’elle se tient en contrebas au niveau de Ribe. En résumé, la voie de chemin de fer semble utiliser ce tracé côtier, éloigné au maximum de 800 m du littoral, lorsqu’elle évite la Punta Spanu, afin de profiter des basses altitudes de cette zone.
Le réseau ancien des chemins cadastraux
En dehors des voies de communication utilisées majoritairement de nos jours, subsistent encore un réseau de chemin qui quadrille la commune de Lumio. Il s’agit des anciens chemins qui étaient utilisés pour se rendre sur les parcelles de terrain appartenant aux habitants de la commune. Ces chemins passent entre les propriétés et sont donc généralement encadrés par deux murs. Ils desservaient sur l’ensemble de la commune les pagliaghji et les raccordaient aux hameaux principaux de Lumio et d’Occi et permettaient d’accéder, par différents cols, aux ensembles géographiques voisins que nous avons déjà décrits. C’est le cas de quatre chemins, en plus des routes nationale et départementale actuelles qui empruntent certainement les tracés d’anciens chemins. Le premier permet de sortir de la vallée littorale de Sant’Ambroggio en suivant la voie côtière, également utilisée par la voie de chemin de fer. Le deuxième passe par la col situé entre Capu Luna Piana et I Monti et permet de raccorder les nombreux pagliaghji situés sur cette crête à la plaine d’Aregno-Corbara. Le troisième chemin emprunte le col situé non loin de la chapelle Notre Dame de la Stella et permet d’aller au village de Lavatoggio. Le quatrième chemine au pied de la crête sur laquelle se situe le Capu Bracaghju en la longeant. Il débouche sur le thalweg qui mène au Bocca di Salvi (509 m), autre col important dans les communications de la plaine de Santa Catalina.
De plus, on peut observer que le Fiume Seccu, sans être une barrière infranchissable, influence nettement le réseau. Les chemins cadastraux utilisent les lignes de crête secondaires et rallient le fleuve, sans doute pour le traverser grâce à des gués mais aussi pour récupérer l’axe qui le longe et qui constitue une voie privilégiée d’entrée dans la plaine. Ce réseau se structure également en étoile autour du village de Lumio qui semble « aspirer » les axes de ces chemins. Autre paramètre intéressant : il semblerait que les tracés de ces voies empruntent davantage les chemins de crêtes, comportant pour certains des dénivelés importants ; on peut se demander si ces chemins n’étaient pas destinés plus particulièrement à la marche à pied avec portage à dos d’homme et que d’autres chemins moins pentus étaient davantage adaptés au portage avec un animal bâté.
Le littoral de la commune se développe du nord à l’ouest sur près de 17 km de long. La côte est essentiellement rocheuse, sauf aux embouchures des fleuves ; ceux-ci charrient en effet de l’arène granitique voire des galets pour les plus vigoureux, qui, en s’accumulant forment des plages. Les principales criques du littoral ouest de la commune constituent autant d’abris pour des embarcations, lors de coup de vent d’est et particulièrement la Punta Spanu. Il est à noter que les mouillages par vent d’est sont rares en Balagne puisqu’au nombre de trois avec l’Ile Rousse et la Revellata. En revanche, par vent de secteur ouest - sud - ouest qui est dominant toute l’année, seul Sant’Ambroggio offre un abri. Lors de ces coups de vent d’ouest, la Punta Spanu constitue, elle, un danger. Pour terminer cette description du littoral, l’on se doit de mentionner la présence d’une île, celle de Spanu, longue de 220 m et large de 100 m, séparée de la Punta, par un petit bras de mer de 65 m mais aussi de quelques petits îlots, comme celui situé non loin de l’embouchure du Fiume Seccu.
Le relief
Le territoire de la commune s’étage ainsi du niveau de la mer jusqu’à l’altitude de 563 m qui correspond au sommet du Capu d’Occi. La limite communale est formée, dans sa partie haute, par cette limite naturelle qu’est la ligne de crête passant par le Capu Bracaghju (556 m), se poursuivant vers le Capu d’Occi, puis vers le Capu Luna Piana (345 m). Des lignes de crêtes secondaires partent en étoile de cette ligne de crête principale : abruptes au début, elles se terminent mollement non loin du littoral, isolant six vallées littorales. Néanmoins, deux grands ensembles se dégagent : une grande partie du territoire de la commune est tournée vers la vaste plaine alluviale de Santa Catalina, dont la limite nord est constituée par l’interfluve regroupant la Capu Bracaghju, le Capu d’Occi puis descendant vers le Monte Ortu (213 m). Le reste du territoire de la commune, lui, occupe un autre ensemble géographique, la petite vallée littorale de Sant’Ambroggio.
Le réseau hydrographique
Il se compose de cinq cours d’eau, se jettant dans la mer. Le premier , long de 1500 m se forme dans le thalweg, en contrebas de la Bocca di Forcolina et débouche un peu après la plage de Sant’Ambroggio. Le second prend naissance en contrebas du col situé entre le Monte Ortu et A Fuata et débouche sur le littoral 1,7 km plus loin. Le troisième prend sa source sur les flancs du Monte Ortu et se jette dans la mer à l’Arinella. Le quatrième se forme sur le flanc est du Monte Ortu, passe au pied de Malacucina, puis non loin de la station d’épuration et de la décharge de Lumio et débouche dans la mer dans une petite crique rocheuse bien découpée. Le cinquième est le Fiume Seccu qui se distingue des précédents puisqu’il ne prend pas sa source sur le territoire de la commune de Lumio mais au fond de la plaine alluviale de Santa Catalina, sur les flancs du Monte Grosso (1937 m d’altitude). Sur la commune de Lumio, il reçoit les eaux des ruisseaux de Falasca, Patricciola et Canapile, avant de se jeter dans la mer au niveau de la plage de Sainte Restitude.
Les éléments structurants du réseau de communication
Les cols
Le col est la partie déprimée d’une ligne de crête, utilisée pour passer d’un versant à un autre. Sur la commune de Lumio, on trouve cinq cols principaux. Trois d’entre eux se tiennent sur la ligne de crête principale décrite plus haut. Ils permettent de sortir de la commune et d’accéder à un autre ensemble géographique que constitue la petite plaine d’Aregno - Corbara. Il s’agit du col situé à 402 m d’altitude, non loin de la chapelle Notre Dame de la Stella, entre le Capu d’Occi et la Capu Bracaghju. La Bocca di Forcolina (261 m) se situe entre le Capu d’Occi et le Capu Luna Piana. Enfin, le col situé entre I Monti et le Capu Luna Piana culmine à 251 m d’altitude. Les deux derniers cols principaux de la commune sont ceux situés sur cette ligne de crête secondaire bien marquée puisque fermant au nord la vaste plaine de Santa Catalina : il s’agit, pour le premier, du col se trouvant entre le Monte Ortu et A Fuata (177 m d’altitude) et le second est localisé entre le village d’Occi et A Fuata (environ 220 m d’altitude).
Les ports naturels
Les plages peuvent constituer des zones d’accostage privilégiées, selon les conditions météorologiques. On compte sept plages formées d’arène granitique et une de galets, celle de Sainte Restitude. Néanmoins, seules les plages principales ont pu remplir ce rôle éventuel : il s’agit de celle de Sant’Ambroggio, par vent d’ouest, de Porto Algajo et de Sainte Restitude, par vent d’est.
Les ponts
Nous l’avons vu, de par sa nature et son caractère saisonnier, le réseau hydrographique ne constitue pas un obstacle aux communications, au niveau du franchissement de leurs cours comme pourrait l’être un fleuve très large. Cependant, ayant entaillé le relief, il conditionne et structure ces voies de communication. Ainsi, on trouve seulement un pont, celui permettant de traverser le cours du Fiume Seccu, le cours d’eau le plus important de la commune.
Le réseau actuel des voies de communication
Les routes
La Route Nationale 197 traverse le territoire de la commune, du sud-ouest au nord-est. Elle emprunte un pont afin de traverser le Fiume Seccu puis remonte dans un vallon jusqu’au village de Lumio. Elle passe la ligne de crête secondaire délimitant la plaine de Santa Catalina par le col situé entre le Monte Ortu et A Fuata afin de traverser la vallée littorale de Sant’Ambroggio qu’elle quitte près de Ribe grâce à un aménagement particulier de la route puisque celle-ci a été taillée dans le granite, dans les flancs de la dernière éminence qui jalonne cette ligne de crête. Elle permet d’accéder par une voie côtière à la petite dépression littorale de San Damiano. Un peu avant, une route descend de façon abrupte par une série de lacets afin de desservir la marine de Sant’Ambroggio.
La Route Départementale 71 quitte la RN 197 à la sortie du village de Lumio et emprunte quant à elle, l’autre col situé au pied de la butte d’A Fuata. Elle traverse la vallée littorale de Sant’Ambroggio en dominant la RN 197, et emprunte la Bocca di Forcolina qui donne accès directement à la plaine d’Aregno-Corbara. Cette route longe, à mi-pente, la ligne de crête sur laquelle se tient le Capu d’Occi, en s’élevant doucement (pente de 1°) puisqu’elle relie les deux cols culminant à 220 et 261 m d’altitude et distants de 1,8 km.
Le chemin de fer
Tout comme la RN 197, la voie ferrée pénètre sur le territoire de la commune au sud-ouest et traverse le Fiume Seccu grâce à un pont. Elle s’écarte ensuite de la route nationale en optant pour un tracé davantage côtier, longeant le littoral. Elle traverse ainsi la commune en ne montant pas plus haut que 54 m qui correspond au petit col où sont implantés les résidences de Cocody (« Orsu Longu » sur la carte topographique) à Sant’Ambroggio. Elle rejoint le tracé de la route nationale pour quitter cette vallée littorale puisqu’elle se tient en contrebas au niveau de Ribe. En résumé, la voie de chemin de fer semble utiliser ce tracé côtier, éloigné au maximum de 800 m du littoral, lorsqu’elle évite la Punta Spanu, afin de profiter des basses altitudes de cette zone.
Le réseau ancien des chemins cadastraux
En dehors des voies de communication utilisées majoritairement de nos jours, subsistent encore un réseau de chemin qui quadrille la commune de Lumio. Il s’agit des anciens chemins qui étaient utilisés pour se rendre sur les parcelles de terrain appartenant aux habitants de la commune. Ces chemins passent entre les propriétés et sont donc généralement encadrés par deux murs. Ils desservaient sur l’ensemble de la commune les pagliaghji et les raccordaient aux hameaux principaux de Lumio et d’Occi et permettaient d’accéder, par différents cols, aux ensembles géographiques voisins que nous avons déjà décrits. C’est le cas de quatre chemins, en plus des routes nationale et départementale actuelles qui empruntent certainement les tracés d’anciens chemins. Le premier permet de sortir de la vallée littorale de Sant’Ambroggio en suivant la voie côtière, également utilisée par la voie de chemin de fer. Le deuxième passe par la col situé entre Capu Luna Piana et I Monti et permet de raccorder les nombreux pagliaghji situés sur cette crête à la plaine d’Aregno-Corbara. Le troisième chemin emprunte le col situé non loin de la chapelle Notre Dame de la Stella et permet d’aller au village de Lavatoggio. Le quatrième chemine au pied de la crête sur laquelle se situe le Capu Bracaghju en la longeant. Il débouche sur le thalweg qui mène au Bocca di Salvi (509 m), autre col important dans les communications de la plaine de Santa Catalina.
De plus, on peut observer que le Fiume Seccu, sans être une barrière infranchissable, influence nettement le réseau. Les chemins cadastraux utilisent les lignes de crête secondaires et rallient le fleuve, sans doute pour le traverser grâce à des gués mais aussi pour récupérer l’axe qui le longe et qui constitue une voie privilégiée d’entrée dans la plaine. Ce réseau se structure également en étoile autour du village de Lumio qui semble « aspirer » les axes de ces chemins. Autre paramètre intéressant : il semblerait que les tracés de ces voies empruntent davantage les chemins de crêtes, comportant pour certains des dénivelés importants ; on peut se demander si ces chemins n’étaient pas destinés plus particulièrement à la marche à pied avec portage à dos d’homme et que d’autres chemins moins pentus étaient davantage adaptés au portage avec un animal bâté.
Un réseau pré- et protohistorique ?
Les sites archéologiques
Les sites archéologiques retenus sont ceux appartenant aux périodes pré- et protohistoriques mais aussi à l’Antiquité. Une description de ces gisements a été faite dans le bilan de la recherche archéologique sur la commune de Lumio. Ils rendent compte de l’état actuel des connaissances ; des sites restant inconnus ou ayant été détruits par des constructions modernes. De même, l’estimation de l’occupation d’un site se basant sur l’étude de structures et des vestiges recueillis sur le sol, au mieux exhumés, ne peut servir qu’à regrouper des sites au sein de périodes larges couvrant plusieurs millénaires mais ayant le mérite de rendre plus commode leur analyse et leur comparaison.
On observe en premier lieu que ces sites se tiennent à 42% dans la zone littorale (0 à 40 m), à 47% dans la zone de piémont (40 à 240 m) et enfin 11% des sites occupent une position davantage montagneuse (240 à 560 m). Afin de faciliter cet essai de restitution des voies de passage, nous ne retiendrons pour le Néolithique, période couvrant plusieurs millénaires, que les sites du Néolithique final. L’Age du Bronze et l’Antiquité seront également pris en compte dans cette étude.
Essai de restitution des premières voies de passage…
Lorsque l’on observe la carte réunissant les voies de passages recensés et ce de façon non exhaustive, on se rend compte de la densité de ce réseau, créant une maille fine sur le territoire de la commune. En ajoutant les sites archéologiques, on peut observer qu’ils sont pour la plupart desservis par un chemin ou une route utilisée dans le passé ou actuellement. Ainsi, dans le but de reconstituer les voies de communication reliant les sites aux éléments structurants du relief, on peut utiliser les voies existantes, que nous empruntons actuellement, et s’en servir comme jalons pour notre essai de restitution.
Trois sites occupés au cours du Néolithique final, se tiennent sur la commune ; il s’agit de U Cugnolu, Muratellu et A Fuata. Le premier distant du littoral de 250 m et culminant à une dizaine de mètres d’altitude semble en rapport étroit avec la côte. Le second, à 111 m d’altitude, occupe une position intermédiaire entre U Cugnolu et A Fuata, perché, lui, sur une petite butte à 239 m d’altitude. Trois zones du territoire sont donc représentées, à savoir, la zone littorale offrant des possibilités d’activités halieutiques et d’éventuels échanges maritimes, la zone de piémont permettant l’exploitation de terrains aux reliefs plus doux favorisant une mise en culture et enfin la zone de crête, commandant des cols et facilitant le contrôle visuel du territoire. L’axe reliant ces trois sites est encore actuellement emprunté puisque il s’agit du tracé de la RN 197.
Les sites archéologiques
Les sites archéologiques retenus sont ceux appartenant aux périodes pré- et protohistoriques mais aussi à l’Antiquité. Une description de ces gisements a été faite dans le bilan de la recherche archéologique sur la commune de Lumio. Ils rendent compte de l’état actuel des connaissances ; des sites restant inconnus ou ayant été détruits par des constructions modernes. De même, l’estimation de l’occupation d’un site se basant sur l’étude de structures et des vestiges recueillis sur le sol, au mieux exhumés, ne peut servir qu’à regrouper des sites au sein de périodes larges couvrant plusieurs millénaires mais ayant le mérite de rendre plus commode leur analyse et leur comparaison.
On observe en premier lieu que ces sites se tiennent à 42% dans la zone littorale (0 à 40 m), à 47% dans la zone de piémont (40 à 240 m) et enfin 11% des sites occupent une position davantage montagneuse (240 à 560 m). Afin de faciliter cet essai de restitution des voies de passage, nous ne retiendrons pour le Néolithique, période couvrant plusieurs millénaires, que les sites du Néolithique final. L’Age du Bronze et l’Antiquité seront également pris en compte dans cette étude.
Essai de restitution des premières voies de passage…
Lorsque l’on observe la carte réunissant les voies de passages recensés et ce de façon non exhaustive, on se rend compte de la densité de ce réseau, créant une maille fine sur le territoire de la commune. En ajoutant les sites archéologiques, on peut observer qu’ils sont pour la plupart desservis par un chemin ou une route utilisée dans le passé ou actuellement. Ainsi, dans le but de reconstituer les voies de communication reliant les sites aux éléments structurants du relief, on peut utiliser les voies existantes, que nous empruntons actuellement, et s’en servir comme jalons pour notre essai de restitution.
Trois sites occupés au cours du Néolithique final, se tiennent sur la commune ; il s’agit de U Cugnolu, Muratellu et A Fuata. Le premier distant du littoral de 250 m et culminant à une dizaine de mètres d’altitude semble en rapport étroit avec la côte. Le second, à 111 m d’altitude, occupe une position intermédiaire entre U Cugnolu et A Fuata, perché, lui, sur une petite butte à 239 m d’altitude. Trois zones du territoire sont donc représentées, à savoir, la zone littorale offrant des possibilités d’activités halieutiques et d’éventuels échanges maritimes, la zone de piémont permettant l’exploitation de terrains aux reliefs plus doux favorisant une mise en culture et enfin la zone de crête, commandant des cols et facilitant le contrôle visuel du territoire. L’axe reliant ces trois sites est encore actuellement emprunté puisque il s’agit du tracé de la RN 197.
Durant l’Age du Bronze, les deux sites connus sur le territoire de la commune, le Monte Ortu et Porte Vecchje occupent des positions perchées, naturellement défensives. Si Porte Vecchje, de par sa position - sur une ligne de crête, à l’écart des axes de communication naturels - semble enclavé, le site du Monte Ortu, lui, permet de contrôler les cols proches ainsi que toute la plaine de Santa Catalina tout en exerçant une surveillance sur le littoral. C’est à cette position privilégiée que l’on doit sans doute la découverte, lors de la fouille d’une des terrasses du site, d’une céramique décorée de motifs caractéristiques de la culture apenninique du Bronze final, pouvant attester de contacts maritimes avec l’Italie péninsulaire. Un axe reliant le site au littoral mais aussi aux cols proches permettant d’accéder aux ensembles géographiques voisins (vallée littorale de Sant’Ambroggio, plaine d’Aregno-Corbara) se dessine nettement.
Pour la période antique, on remarque en premier lieu, que les sites sont proches du littoral. A Chjalza, Ilôt de Spanu et Sant’Ambroggio sont des sites côtiers, en rapport direct avec la mer et ses routes commerciales. Nous l’avons déjà dit, Sant’Ambroggio offre, par vent dominant d’ouest, un abri privilégié et une zone d’accostage grâce à sa plage, ce qui pourrait justifier l’implantation de ce site.
Le site se trouvant sur l’îlot de Spanu pourrait également être en rapport avec ces voies maritimes, pouvant signaler le danger de cette pointe.
Les deux autres sites antiques de Porta a a Vechja et Cala Prudente sont placés légèrement en retrait par rapport à la ligne du rivage, le premier à 400 m d’une petite crique déjà décrite et le deuxième à 800 m de Porto Algajo, près du petit col qui permet de la relier à la marine de Sant’Ambroggio.
Des chemins se dessinent donc permettant de desservir ces sites : l’un reliant le site de Sant’Ambroggio à la Punta Spanu et qui devait être à peu près le même que celui actuel. Un autre, partant de Sant’Ambroggio longe le littoral vers le nord, passe par A Chjalza afin de rejoindre la petite dépression littorale de San Damianu. Un chemin existe actuellement et emprunte ce même tracé. Un autre relie Porto Algajo à Sant’Ambroggio et passe par le site de Cala Prudente.
Sources bibliographiques :
Allegrini Simonetti F., 2001, La Balagne et la mer, des origines à la fin du Moyen Age, Thèse de doctorat, Université de Corse, Corte, 228p.
Weiss M.C. (dir.), 1988, La Balagne, Université de Corse, Corte, Vol. 1, 527 p.
Sources cartographiques :
Orthofotocol, IGN, 1/25000, 2002.
BD Alti, IGN, Modèle numérique de terrain (pas de 50 m)
BD Carto, IGN, 1/50000
Scan 25, IGN, 1/25000
Carte topographique, IGN, 1/50000, 1957.
Le site se trouvant sur l’îlot de Spanu pourrait également être en rapport avec ces voies maritimes, pouvant signaler le danger de cette pointe.
Les deux autres sites antiques de Porta a a Vechja et Cala Prudente sont placés légèrement en retrait par rapport à la ligne du rivage, le premier à 400 m d’une petite crique déjà décrite et le deuxième à 800 m de Porto Algajo, près du petit col qui permet de la relier à la marine de Sant’Ambroggio.
Des chemins se dessinent donc permettant de desservir ces sites : l’un reliant le site de Sant’Ambroggio à la Punta Spanu et qui devait être à peu près le même que celui actuel. Un autre, partant de Sant’Ambroggio longe le littoral vers le nord, passe par A Chjalza afin de rejoindre la petite dépression littorale de San Damianu. Un chemin existe actuellement et emprunte ce même tracé. Un autre relie Porto Algajo à Sant’Ambroggio et passe par le site de Cala Prudente.
Sources bibliographiques :
Allegrini Simonetti F., 2001, La Balagne et la mer, des origines à la fin du Moyen Age, Thèse de doctorat, Université de Corse, Corte, 228p.
Weiss M.C. (dir.), 1988, La Balagne, Université de Corse, Corte, Vol. 1, 527 p.
Sources cartographiques :
Orthofotocol, IGN, 1/25000, 2002.
BD Alti, IGN, Modèle numérique de terrain (pas de 50 m)
BD Carto, IGN, 1/50000
Scan 25, IGN, 1/25000
Carte topographique, IGN, 1/50000, 1957.